Parcours maître-élève : Gérard Desquand
Petit-fils et fils de graveurs, Gérard Desquand est l’un des rares spécialistes héraldistes en France. Parallèlement à son activité, soucieux de la transmission des savoirs et des techniques, il a enseigné la gravure à l’École supérieure des arts et industries graphiques Estienne. Membre des Grands Ateliers.
- 1970 Diplômé des métiers d’art à l’École Estienne
- 1972 Création de l’Atelier Gérard Desquand
- 1979 Meilleur ouvrier de France
- 1992 Il choisit de se consacrer exclusivement à la gravure héraldique
- 2000 Installation de l’atelier rue Oberkampf
- 2006 Nommé maître d’art, il transmet son savoir-faire à ses élèves : Louis Boursier puis Sarah Bougault
- 2016 L’Atelier Gérard Desquand devient l’Atelier Bougault-Desquand
- 2017 Il consacre aujourd’hui une partie de son temps à la gravure de sceaux-cylindres, inspiré par le potentiel esthétique et narratif qu’offre cet objet né au milieu du IVe millénaire, dans la vallée d’Uruk, en Mésopotamie, et dont il a contribué à la redécouverte. Création d’InÉdito. Exposition Wonderlab.
Parcours maître-élève : Sarah Bougault
Entrée à l’École supérieure des arts et industries graphiques Estienne, Sarah Bougault trouve très vite ses outils de prédilection, le crayon et le burin. Elle choisit de se spécialiser en gravure dans la classe où enseigne Gérard Desquand, et poursuit cette spécialité avec le graveur de timbres Yves Beaujard.
- 2003 Diplôme des métiers d’art en gravure
- 2005 Diplôme supérieur d’arts appliqués en illustration médicale et scientifique
- 2005 Inscription à la Maison des artistes
- 2008 Première édition vétérinaire illustrée
- 2005-2009 Conception d’images didactiques en relief adaptées aux déficiences visuelles pour l’association IRAG (Institut de recherches d’applications gravées)
- 2009 Création avec trois associés de l’entreprise Tactile Studio
- 2009-2010 Co-animation de stages d’initiation à la lecture tactile d’images en relief à la Cité des Sciences et au Louvre
- 2010 Premier timbre français gravé pour La Poste
- 2010-2016 Conception d’images didactiques en relief adaptées aux déficiences visuelles au sein de Tactile Studio
- 2016 Elle choisit de se consacrer entièrement à la gravure, et assure la continuité de l’Atelier Gérard Desquand qui devient l’Atelier Bougault-Desquand. L’art de la gravure héraldique se transmet dans cet espace partagé privilégié.
Passionnée, Sarah Bougault poursuit l’idée qu’au-delà de l’image, la gravure — miniature, inscrite et lue avec une loupe, ou à l’échelle de l’empan tactile, découverte avec les doigts et se révélant sous forme d’image mentale — demeure un média d’exception à contretemps : une pensée fondamentalement sensible et pérenne. - 2021 Exposition « À la pointe de l’art. Le timbre, un geste d’artiste… », au musée de La Poste, du 19 mai au 1er novembre.
En renfort… Murielle Pudal
Formée à l’École Estienne aux métiers de l’imprimerie et de l’édition, Murielle Pudal rejoint l’atelier Bougault-Desquand en créant une base de données qui indexe l’ensemble des outils et des modèles du fond ancien. Elle assure aujourd’hui le suivi des différents projets et travaux de l’atelier.
Logo de l’atelier :
www.ateliercerdik.com
Illustrations :
Sarah Bougault
Les silhouettes décorant le site
sont inspirées des dessins de Charles Demengeot
parus en 1894 dans un album destiné aux apprentis graveurs.
Photographies :
sauf si mention différente ;
les portraits : G. Desquand, S. Bougault, © Sophie Bassouls
https://www.sophie-bassouls.com/
dans l’atelier :
© Fondazione Michelangelo / Susanna Pozzoli
http://www.susannapozzoli.com/sworks
Choix typographiques :
Le contenu du site réunit deux polices de caractères :
la Futura et la Ryman Eco
La Futura
a été conçue par Paul Renner,
graveur et graphiste allemand, entre 1924 et 1927,
pour la fonderie Bauer (Bauersche Gießerei).
La fonderie Bauersche Gießerei a été ouverte en 1837
par le graveur de poinçon Johann Christian Bauer.
La Ryman Eco,
née de la collaboration entre Ryman Stationery
et l’agence Grey London
est la première police de caractères eco friendly,
dédiée au développement durable.
Cette typographie libre de droits
a pour particularité d’utiliser beaucoup moins d’encre
qu’une typographie classique lors de l’impression,
et ceci grâce à sa construction et à son dessin
jouant de lignes et de vides.
http://rymaneco.co.uk/
Textes :
Les textes en italique
présents dans les onglets
Atelier, Gravure, Héraldique, Chevalière
sont tirés du livret imprimé Gérard Desquand
réalisé par Atelier Chévara etc.
Gérard Desquand transmet en 2016 son savoir-faire et son atelier de gravure héraldique à Sarah Bougault. La science du blason se grave sur chevalière avec un art de la synthèse remarquable. La très petite dimension de la chevalière armoriée supporte la matière insécable du temps : si l’on observe attentivement la gravure héraldique, on découvre l’histoire des familles, la trace des outils, la diversité des figures, la poésie de la langue. Une empreinte du monde. La transmission se construit au fil des échanges.
Au cœur de Paris, l’atelier Bougault-Desquand réalise des cachets et gravures héraldiques sur chevalières pour des particuliers et des bijoutiers renommés.
« L’image domine toujours, elle qui est l’œuvre créatrice de l’héraldique. » (Gérard Audoin, L’Art héraldique).
Pour un blason gravé en cachet, la fonction première n’est pas d’embellir le support qui le porte, mais de le changer en sceau et de raconter, à l’aide de symboles, une histoire, une identité.
Pour la réalisation d’un blason gravé en cachet (en creux et à l’envers), le dessin, tracé sur papier (à plat et à l’endroit), peut parfois être une première phase de recherche et de création ; il sert avant tout de médiation pour réunir les informations et fixer l’intention.
Au moment de la gravure, le graveur crée le blason (dans le cas où il part d’une description littéraire), ou le réinterprète (lorsqu’une image existe déjà) à l’échelle et en y ajoutant la troisième dimension. Il faut alors entendre le dessin non au sens d’une simple étape, mais au sens général : au-delà du tracé à la pointe sur le métal, il s’agit de la compréhension des formes et de l’inventivité dans leur restitution. Les contours doivent être changés en masses, les ombres n’existent que dans la hiérarchie des creux, la finesse des détails et le rythme des couleurs sont définis par l’échelle réelle, sous la binoculaire. Enfin, c’est l’art du modelé qui apporte la vitalité, le caractère des meubles et l’harmonie générale.